Mystère couronné de boucles Sans nombre Et
Mystère couronné de boucles
Sans nombre
Et sombres
Dos nu désert toujours jeune
Mystère couronné de boucles
Sans nombre
Et sombres
Dos nu désert toujours jeune
Pas de vérités
Pour langer les blessés
Allongés sur les bords
De nos routes d'alors
Poser sur un fauteuil le manteau de tristesse
Chercher dans ces draps le beau visage
À l'horizon des yeux donner ce qu'on a pas
À celui qui n'en a pas besoin donner
Le matin ouvrir les fenêtres
Douleur dilution sourde et lente
De celle ou celui qui alités attendent
Ce qui ne vient pas et ne saura venir
Être de quelque chose
Quelque part
*
Incompréhensible compression
De l'espoir recyclé
En expiation
Expiré
*
Demain déjà
Des ciels coulants sur nos têtes
Les rafraîchissent jusqu'au frisson
*
Parole annulée dans la honte du geste
Orphelin d'idée
Pensée
Sans zone érogène
Marmoréenne
Rompue d'amour ex nihilo
Enlisée dans l'odeur du brie voisin
Posé à même le lit
Comme une tête à chérir
*
Rendez-vous ratés aussi intensément que possible
Car Cela a du sens
*
Consolation
Perdue dans un château et les champs alentour
Dans le théorbe et la fin amor
Pauvre perruque fatiguée
Bien qu'encore froids
La tige qui bruisse
Au fond de la cour
L'abstention du
Ciel d'amour
Le concert frissonnant
Des oiseaux bruts
Tout me console
De la perte de tout
Lancinante redondance
Abandon intégré
Au mécanisme inculte
S'abandonner
Chez Télé Z pour un moment
Lire les blagues
Gonflées de
Je suis seule
Maman
Aimée aimante creusée
Rompant jusqu'à l'os
Le pain familier
Nous rampons moi rampant toi
Vers un je si douteux
Si déjà mort peut-être puisque basculé
De longue date avec l'Autre
Si déjà bien enterré avec les êtres
Non sauvés
Les fleurs bordant les gencives
Le printemps avive